MURLOCULTURA
n. 3/2008 |
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L’arte di Marc Chiassai, cittadino di Giberville, all’Antiquarium di Poggio Civitate Incontro con un artista
di Luciano Scali |
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Il mio primo incontro con Marc Chiassai è
avvenuto in modo del tutto casuale durante il breve soggiorno a
Giberville in una serata con tratti di pioggia e di schiarite. Un
incontro sotto il cielo plumbeo di Normandia all’interno di una
casa piena di sole. Una casa del nord con
tante cose belle e inusuali, quelle cose che sembrano esserci state da
sempre ma che invece sono nate da chi vi abita fino a farle entrare in
stretta sintonia con l’ambiente stesso. Poi un giardino ridente
con supporti metallici tortuosi per farvi arrampicare i pomodori e con
tante pietre di Caen attorno, in paziente attesa di ispirazioni
dell’artista per poter finalmente rivelare il loro intimo
segreto. Pochi attrezzi, tante idee: figure levigate con cura quasi
ectoplasmi essenziali dell’idea stessa, forme senza forma
conosciuta, ma capaci di esprimere sentimenti nascosti, tutti da
scoprire. Mi sovviene così alla mente un periodo lontano quando
cercavo di rendermi conto come fosse possibile il generarsi,
dall’embrione di un idea, di una miriade d’altrettante idee
quasi che quella primaria fosse divenuta essa stessa una sorgente dalla
vena inesauribile. Colori, forme, intrusioni e quel desiderio
incontenibile di “toccare”, far scorrere leggera la punta
delle dita sulle superfici levigate dell’oggetto, quasi si
trattasse di carezzare le nudità in abbandono di una donna
dolcemente assopita. Nel breve lasso di tempo del nostro incontro,
parlando di tante cose dai riferimenti comuni e perfino a conoscenze
personali lontane, ho avuto l’impressione che la materia trattata
da Marc, avesse un “non so che” di vivo e di poetico come
talvolta accade osservando virtuali figure in movimento create dai
giochi di luci e d’ombre sul far della sera, dallo spirar del
vento ai bordi del bosco. Figure ancestrali esistenti nel profondo
della mente come ricordo di emozioni vissute dai nostri progenitori?
Chissà, ma non per questo meno intense e presenti al solo volger
di sguardo verso soggetti in grado di rievocarle. Le opere di Marc
suscitano emozioni e interrogativi a chi le osservi con occhio attento
e se il messaggio dovesse risultare incompreso o diverso da quello che
l’artista aveva in animo d’inviare, nulla di grave o
d’irrimediabile. Per il personale modo che ogni individuo ha di
vedere e interpretare le cose, ognuna di queste può esprimersi
con linguaggi diversi, purché riesca a provocare commozioni
magari scaturite dal melange fra culture lontane mai incontratesi
prima. Mezzo non comune per conoscersi ed apprezzarsi nel campo di quei
valori sempre più rari dei quali, talvolta, sembra perfino
essersi persa l’esistenza.
Rencontre avec un artiste di Luciano Scali (trad. Isa Nicolet) La première rencontre avec Marc Chiassai s'est passée tout à fait par hasard: pendant mon bref séjour à Giberville, au cours d'une soirée tantôt pluvieuse, tantôt ensoleillée. Une rencontre sous un ciel de plomb de Normandie, à l'intérieur d'une maison remplie de chaleur et de soleil. Une maison du Nord pleine de belles choses inhabituelles. Ces choses qui semblent avoir été là depuis toujours mais qui sont nées par la volonté de ceux qui y habitent, jusqu'à les faire entrer en parfaite harmonie avec le lieu même. Puis un jardin joyeux avec des supports métalliques tortueux pour y faire grimper des tomates et avec plein de pierres de Caen tout au tours, en attente patiente de l’inspiration de l'artiste afin de pouvoir enfin révéler leur secret intime. Peu d’outils et plein d’idées: formes lissées avec soin presque des ectoplasmes essentiels de l’idée même. Formes sans forme connue, mais capables d’exprimer des sentiments cachés, tout à découvrir. Il me vient ainsi à l’esprit une lointaine période quand j’essayai de me rendre compte comment était possible la création, l’embryon d’une idée, d’une myriade d’autres idées, presque comme si la première fût devenue elle-même une source de la veine intarissable. Couleurs, formes, intrusions et ce désir incontournable de toucher, faire glisser légèrement la pointe des doigts sur les superficies lisses de l’objet, comme s’il s’agissait de caresser la nudité d’une femme abandonnée, assoupie langueuresement. Dans le bref laps de temps de notre rencontre, tout en parlant de différentes choses de référencements communs et aussi de connaissances personnelles lointaines, j’ai eu l’impression que la matière traitée par Marc, avait un «je ne sais quoi» de vivant et de poétique, comme parfois il arrive d’observer des images virtuelles en mouvement, qui prennent vie par les jeux de lumières et d’ombres lorsque le jour quitte le jour et commence à pénétrer dans le soir, mu par le souffle du vent, à l’orée du bois. Images ancestrales existantes dans notre moi profond, comme un souvenir d’émotions vécues par nos aïeux? Qui sait? mais non pas moins intenses et présentes au seul coup d’œil vers des sujets en mesure de les évoquer à nouveau. Les œuvres de Marc suscitent émotions et interrogations à qui les observe avec un œil attentif et si le message devait être incompris ou différent de celui que l’artiste voulait faire passer, rien n’est grave ni irrémédiable. Pour la façon personnelle que chaque individu a de voir et d’interpréter les choses, chacune de ces dernières peut s’exprimer avec des langages divers, pour autant qu’elle arrive a provoquer des émotions peut-être sorties tout droit du mélange de cultures anciennes qui ne s’étaient jamais rencontrées auparavant. Moyen hors du commun pour apprendre à se connaître et s’apprécier dans le champs de ces valeurs toujours plus rares desquelles il semble parfois même qu’on les ai perdues. |
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